Au sujet de l’Indice actuariel climatique
L’Indice actuariel climatiqueMC (IAC) se veut un outil de surveillance utile, un indicateur objectif de la fréquence des variations des phénomènes météorologiques extrêmes et du niveau de la mer. Ce site Web fournit des données et des graphiques pour fins de téléchargement à ceux qui souhaitent explorer l’indice. L’IAC est disponible aux États-Unis et au Canada, pour 12 sous-régions, et sera mis à jour sur une base mensuelle et saisonnière au fur et à mesure que les données de chaque saison météorologique sont diffusées (les mois se terminant en février, mai, août et novembre).
En avril 2019, une modification a été apportée à la méthode de calcul de l’IAC. Nous faisons référence à la méthode utilisée pour les diffusions antérieures à avril 2019 comme étant l’« IAC 1.0 », alors que la méthode utilisée actuellement est dénommée l’« IAC 1.1 ». La divulgation de données décrit la modification de méthode et la justification derrière ce changement.
Voici les six composantes de l’IAC :
- Hautes températures
- Basses températures
- Pluies abondantes
- Sécheresse (jours secs consécutifs)
- Vents forts
- Niveau de la mer
Les composantes Températures (T) se définissent comme étant la variation de la fréquence des températures chaudes supérieures au 90e percentile (T90) et des températures froides inférieures au 10e percentile (T10), par rapport à la période de référence s’échelonnant entre 1961 et 1990. Étant donné que les températures se réchauffent aux États-Unis et au Canada ces dernières décennies, T10 est généralement inférieur à ce qu’il était durant la période de référence, c’est-à-dire que la variation est un nombre négatif, tandis que la variation de T90 est généralement un nombre positif. Afin de bien traduire cette variation dans la distribution des températures, le signe de T10 est inversé dans l’IAC pour refléter sa contribution à ce changement. Une valeur accrue de l’indice en raison de la réduction des froids extrêmes est compatible avec la fonte accrue du pergélisol et la propagation accrue des maladies, de parasites et d’insectes qui, auparavant, avaient moins de chances de survivre à des températures plus basses.
Les composantes Précipitations se définissent comme étant l’accumulation maximale de pluie sur cinq jours consécutifs (P) au cours du mois, qui mesure le risque d’inondation, et le nombre maximal de jours consécutifs dans une année durant lesquels les précipitations quotidiennes sont inférieures à 1 mm, qui mesure la sécheresse (D). Le nombre annuel de jours secs consécutifs sont interpolés entre les années afin de produire des valeurs mensuelles. Comme pour chacune des autres composantes, les différences entre l’accumulation maximale de pluie sur cinq jours et les jours secs consécutifs et leur valeur moyenne respective durant la période de référence sont calculées pour chaque mois, ces derniers étant approximés en interpolant les valeurs annuelles.
Les mesures quotidiennes de la vitesse du vent sont converties en puissance éolienne (W), qui est proportionnelle au cube de la vitesse du vent. C’est la puissance éolienne qui est utilisée, car il s’est avéré que l’impact des vents forts (c.-à-d. les dommages) était en rapport plus étroit avec le cube de la vitesse du vent. La procédure utilisée pour les températures a été suivie et consiste à calculer le 90e percentile de la puissance éolienne pour chaque mois ou chaque saison et à le retrancher sur la période de référence.
Les mesures du niveau de la mer sont effectuées mensuellement au moyen de marégraphes situés dans des stations côtières permanentes installées au Canada et aux États-Unis. Les marégraphes mesurent le niveau de la mer par rapport à la croûte terrestre, mais vu que celle-ci peut se déplacer, la composante du niveau de la mer de l’IAC mesure l’effet combiné sur les côtes des mers généralement montantes et de l’élévation ou de l’abaissement des terres.
Lorsqu’il s’agit de regrouper les six composantes, les différences mensuelles par rapport à la période de référence sont divisées par l’écart-type de la période de référence. Ce ratio est une grandeur sans dimension appelée anomalie standardisée. Cette approche permet de réunir en un seul indice des grandeurs qui diffèrent entre elles, tout en préservant la précision des composantes. Quel que soit l’indicateur individuel, l’anomalie standardisée indique dans quelle mesure la valeur mensuelle ou saisonnière est inhabituelle par rapport à la moyenne et à l’écart-type correspondants de la période de référence. Ainsi, chaque composante est exprimée en unités de l’écart-type de cette quantité.
Dans sa forme définitive, l’IAC a donc pour expression :
IAC = moyenne (T90std – T10std + Pstd + Dstd + Wstd + Sstd)
De plus amples renseignements sont disponibles cette visite guidée et le Résumé. Pour une description détaillée de la méthode suivie pour construire l’indice, veuillez lire le document Développement et conception et les Modalités d’utilisation.